mardi 23 février 2016

L'hypothèse Technosferatu

[The Technospheratu Hypothesis]
[Die Technosphäratu-Hypothese]
[L'Ipotese Tecnosferatu]

Mon prochain livre, Réduire la Technosphère : Maîtriser les technologies qui limitent notre autonomie, notre autosuffisance et notre liberté, est attendu par la New Society Publishers cet automne. Je suis à mi-chemin de l'écriture de la première version du manuscrit. Voici un extrait.


Il peut parfois sembler que la Technosphère contrecarre son propre but. Quel sens y a-t-il au gaspillage des ressources pour des armes, alors qu’il existe déjà suffisamment de matériel de guerre pour tuer chacun d’entre nous à plusieurs reprises ? Quel sens y a-t-il dans la contamination de l’environnement avec des toxines chimiques à long terme et les radionucléides radioactives, produisant des taux élevés de cancer chez les serviteurs humains de la Technosphère ? Quel est le but de la promotion des niveaux extrêmes de corruption au sein du gouvernement et dans le secteur bancaire, ou de créer des conditions d’inégalité sociale extrême ? Comment cela peut-il aider une plus forte croissance de la Technosphère pour mieux contrôler la création de conflits internationaux et mieux diviser le monde en belligérants ? Ces serviteurs sont-ils tous en train d’échouer, ou finalement ne sont-ce là que des petits problèmes trop insignifiants pour être traités ? Voici une pensée choquante : peut-être sont-ils tous parfaitement cohérents avec la stratégie concernant la Technosphère.

Si nous regardons de près, nous allons découvrir que toutes ces manifestations de la Technosphère, qui bien qu’à un niveau superficiel semblent avoir des problèmes, sont, en effet, utiles à la Technosphère de bien des manières interdépendantes. Elles aident la Technosphère à grandir, à devenir plus complexe, et à dominer plus complètement la biosphère. Il y en a un trop grand nombre pour les tracer toutes, nous allons donc simplement examiner quelques-unes des plus importantes d’entre elles, celles auxquelles je faisais allusion plus haut.

mardi 16 février 2016

Qu’est-ce qui pue comme ça ?

[What Are We Smelling?]

Jusqu’à présent, j’ai globalement essayé d’ignorer la course à la présidence des États-Unis. C’est une diversion qui empêche de faire des choses soit agréables soit utiles. Cette élection n’est ni l’une ni l’autre. Je n’ai pas toujours essayé d’ignorer totalement ces torrents de non-sens qui éclatent tous les quatre ans comme un égout jaillissant, mais, en général, je ne me suis jamais intéressé à l’issue, parce que dans tous les cas sauf un, j’ai véritablement détesté tous les candidats. Jimmy Carter est le seul dont j’aurai voulu serrer la main. Je n’aurais pas voulu respirer le même air que tous les autres, tous des mécréants aux cerveaux détraqués qui ont laissé une traînée visqueuse à la Maison Blanche.

Si je comprends bien, la façon dont ce système est censé fonctionner est la suivante. Il n’y a qu’une solide et bonne raison de voter pour le candidat Démocrate : ne pas voir passer les Républicains, qui sont bien pires que les Démocrates. Et il n’y a qu’une solide et bonne raison de voter pour le candidat Républicain : ne pas voir passer les Démocrates, qui sont bien pires que les Républicains. Maintenant, vous pouvez vous demander comment il est possible pour les deux partis d’être pire que l’autre en même temps. Eh bien, vous avez raison, c’est impossible. De toute évidence, ils deviennent pires à tour de rôle. Celui qui se retrouve au Bureau Ovale ajoute un autre tour à la spirale descendante.